Pour faire court, Dead Rising, c'est un peu 24 heures chrono au pays des zombies. On y incarne Frank West, un photoreporter sans peur et sans reproche, qui est coincé dans un centre commercial envahi par des morts-vivants.

Un hélico reviendra nous chercher dans 72 heures. D'ici là, on fait ce qu'on veut ! Mais pendant ce temps, tic tac tic tac : l'heure tourne. Il faut faire des choix, sacrifier des vies pour en sauver d'autres, car on n'a pas le temps de tout faire.

Comment ? Ah oui, les sauvegardes. Pour sauver sa partie, on doit se rendre dans certains endroits bien précis, parfois éloignés. Sur le chemin, des hordes de zombies. Et souvent, on meurt durant le trajet. Et on doit repartir de la dernière sauvegarde. Ultra chiant par moments.

Imaginez que vous venez enfin de tuer un boss après environ 43,6 tentatives, avec pas mal de bol. Il ne vous reste qu'un tout petit peu de vie, genre un coup et vous êtes mort. Eh bien vous êtes sûr que le prochain point de sauvegarde est à 2 bornes et qu'un des 3876 zombies que vous allez croiser d'ici là va au moins vous effleurer. Paf, vous êtes mort et vous pouvez vous retaper le boss et espérer avoir de nouveau de la chance.

Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi, vous demandez-vous en votre for intérieur ? Question posée à sieur tcharles, sans doute le plus grand expert vivant en matière de jeux vidéo. "Rallonger artificiellement la durée de vie d'un jeu trop court ?" se hasarde Masky, bière à la main en attendant gromar sur la terrasse de la Canet Mansion.

"Non, à mon avis c'est plutôt une expression du masochisme nippon", répond l'expert, bière fraîche en mai également. "Leur philosophie à la con (sauf erreur de retranscription, ndlr) selon laquelle il faut vraiment bosser pour réussir."

Ces paroles, je les entend résonner encore et toujours dans ma tête à chaque fois que je meurs bêtement en essayant d'ateindre un point de sauvegarde. Et je m'interroge : est-il bien juste de parler de masochisme ? Ou ne sommes-nous pas plutôt en présence d'un excès de stakhanovisme ?

Un mot de cinq syllabes, des réflexions philosophiques... Quand je pense qu'il y a des gens qui prétendent que le jeu vidéo rend con !

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