Mais reprenons les choses dans l'ordre. Nous sommes mercredi 1er novembre. L'été indien vient de décider de plier bagages et de s'en aller vers des cieux plus cléments. A 19h et quelques, le Châtelard est balayé par une violente bise qui brasse sans ménagement un air à la parenté sibérienne.

Le temps idéal pour la première fondue post-estivale firstwednesdayienne en 2006, quoi. Enfin, pour les petits pipis qui trouvent qu'une fondue en été c'est trop lourd ou simplement que ça ne se fait pas. Parce que moi, mon avis c'est qu'il n'y a pas de saison pour la fondue. Elle crée la bonne humeur et on a toujours besoin de bonne humeur !

19h et quelques, donc. Madame tiscali, le boucher et votre serviteur pénètrent d'un pas assuré sinon vif dans la riche demeure de sieur tcharles. Pour trouver le bougre plongé dans une partie de... UNO en ligne (contre des adversaires aussi divers que Lord of Weed 06 ou une grosse allemande pas belle dont on a vite oublié le nom). Mais oui, c'est bien le jeu avec les cartes de couleur numérotées, les +2, les +4 et tout ça. Ou comment utiliser une console next-gen avec haute-définition, format 16.9 natif et Dolby Digital Surround pour une partie endiablée d'un jeu tout ce qu'il y a de plus analogique et - osons le dire - crétin.

M'enfin, la vision en aura au moins comblé un : le boucher, président de l'académie auto-proclamée du UNO. Qui dérobe bien vite le pad à tcharles pour se plonger dans une partie de UNO que nous n'aurons qu'à contempler en attendant masky (qui pointe le bout de son nez juste après nous) et le président (qui tarde un peu plus). Les autres ? Eh bien non, Lord of the milk, önoPHIL et la boule de poils sont retenus par de bien mauvais prétextes. Quant à Gromar, c'est pareil.

Après une fondue arrosée de divers vins blancs, nous gagnons le grenier pour goûter avec délice au PES nouveau qui vient d'arriver. Même s'il est moins beau (visuellement et auditivement) que le FIFA du mois dernier, quel plaisir ! PES est bien meilleur sur le plan de la jouerie, c'est comme ça. FIFA est plus beau et plus léché sur la forme, PES est meilleur sur le fond. Rien ne change. Dans PES, on peut construire de belles actions, sentir l'épaule du défenseur qui nous empêche de déborder. On a l'impression de planter nos crampons dans le gazon, de courir pour de vrai. On vit le match, on se sent vraiment sur le terrain.

Cris, pleurs, fautes de dernier recours, mauvaise foi, derbys Angleterre-Brésil, buts de toute beauté. Même Sylvain a tâté du pad pour un ou deux matches avant de beugler son habituel cri de guerre : "Ha-lo ! Ha-lo !" Et c'en était fini du sport. Retour à la dure réalité de l'épée laser et des fourbes attaques au fusil sniper.

Rassurez-vous, le mois prochain on devrait pouvoir essayer Gears of War, que tcharles a déjà décrit ailleurs comme le futur cauchemar des mères de famille responsables...