La puce de ma soeur dans la culotte du géant
Par Sieur Tcharles le vendredi 30 décembre 2005, 12:10 - Jeux - Lien permanent
"Shadow of the colossus", le jeu qui a réveillé notre PS2
Je vous raconte ma vie, là, mais, hier soi, j'ai allumé ma PlayStation 2. Au vu de la légère couche de poussière qui s'accumulait, cela faisait un moment que le vénérable monolithe noir n'avait plus été mis sérieusement à contribution. Mais voilà: dans l'espoir fou de voir le modeste chroniqueur que je suis évoquer quelques uns de leurs produits dans deux hebdomadaires de la place, des éditeurs, que je salue ici servilement, ont eu l'obligeance d'alimenter la susdite console en choses bizarres qui feront l'actualité du prochain mois de février 2006. Ceci explique cela.
Shadow of the Colossus, d'abord. Introduction: un petit homme sur un gros cheval fatigué avance lentement, très lentement, sur des chemins escarpés, puis sur un pont monumental pour terminer son calme périple entre les murs d'une immense bâtisse. Le guerrier paysan dépose le corps inanimé d'une femme, que l'on suppose aimée, sur un autel de pierre. On sent poindre les missions périlleuses pour qu'à la fin de l'envoi la belle revive.
Et voilà, en quelques minutes toutes les règles non écrites du jeu vidéo sont bafouées. C'est lent. C'est majestueux. Aucun glaive n'est tiré. Aucune parole n'est prononcée et aucun troll baveur ne surgit. Et, pour autant que nos doigts gourds, crispés par tant d'inactivité, n'interrompent la cérémonie, un climat s'installe.
Les index fébriles se rattrapent dans la foulée dès que l'on se retrouve confronté au premier colosse, un géant haut comme une cathédrale qu'il s'agira de gravir dans l'espoir d'atteindre son point faible.
Shadow of the Colossus est issu du même studio de développement japonais qu'ICO, un jeu qui a tenté, avec succès, de marier un gameplay par essence brutal: ("action – réaction" comme disait si bien François Berléand dans Les choriste) à la contemplation ainsi qu'à des sentiments complexes bien plus difficiles à retranscrire que "grosses baffes dans ta vilaine gueule de monstre". La compassion par exemple.
Pour l'heure, malgré les scintillements congénitaux de la PS2 et quelques floutages cache-misère, on reste fasciné dans l'ombre du colosse. Demain, on entame l'ascension.
Trailers par ici
Commentaires
J'me suis permis d'ajouter une image... en attendant de voir le jeu de près !
Dans le genre "je pose l'ambiance et je fais un jeu identique à nul autre", les développeurs du jeu malheureusement resté au fond des tiroirs, ICO avaient fort ! Gageons qu'ils fassent au moins aussi bien...
Bon. J'en suis à mon troisième géant. L'affaire est dans le sac: à chaque fois l'insolite le dispute au grandiose. Mais... Longue chevauchée entre plaines et reliefs (on se guide au reflet du soleil sur l'épée du héros) puis on arrive dans l'arène du géant endormi. Le crétin balourd se réveille et nous mate avec ses petits yeux lumineux (blancs à défaut d'être humides). Là faut réfléchir. Trouver le bon emplacement, le point d'accès, éventuellement utiliser l'environnement pour parvenir à grimper, s'accrocher quand le bestiau s'ébroue et planter son épée ou sa flèche (puis d'autres armes semble-t-il par la suite) dans les les parties sensibles signalés par ce qui ressemble à des écus lumineux. Le gros machin s'écroule lourdement, c'est beau, on se retrouve téléporté dans la cathédrale de pierre, près de l'autel. Une des seize statues s'écroule. On remonte sur Belphégor et c'est reparti pour un tour. N'étant pas particulièrement un fan des boss de fin de niveau (c'est un euphémisme) dans les jeux nippons, je commence à être un poil dubitatif. Malgré tout ce talent, cette beauté et cette fascination, je ne suis pas sûr de ne pas me lasser avant d'arriver aux pieds du seizième. On va bien voir.
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