Mythique unité nationale ?
Par bob lionoche le vendredi 24 février 2006, 20:17 - En vrac - Lien permanent
C'est cette expression de notre quotidien "favori" à tous, j'ai nommé Le Matin, ainsi que son placement judicieux qui m'ont donné envie de pousser à mon tour un coup de gueule contre ces journalistes sachant titiller le Welsch moyen, friand surtout des pages sportives et people du quotidien précité.
Ce matin, donc, on découvre un petit billet du sieur Jean-Pierre Gattoni, fustigeant la décision de nos amis Appenzellois
de supprimer l'enseignement du Français à l'école primaire, sujet actuel, porteur et démagogique s'il en est...
Monsieur Gattoni, pour qui apparemment les cinq années d'enseignement du Hochdeutsch représente encore un traumatisme profond, nous dépeint d'une prose brillante un magnifique portrait de la langue de nos amis allémaniques,
je cite: nous baragouinent un Schwyzerdütsch dont les accents font débander le plus excité des rhinocéros du zoo de Bâle. Alors place à l'anglais, Gopfriedstutz !
Selon ses propres termes, à quoi sert-il d'enseigner l'Allemand au nom d'une mythique unité de la nation ?
Le plus piquant est que cet article est placé directement en face de notre cahier sportif préféré ne tarissant pas d'éloges au quotidien envers les médailles des sportifs de la précité nation Suisse. Pour mémoire, je cite: "Stéphane Lambiel... Daniela Meuli, Michèle Moser Knobel, Valeria Spälty, Binia Beeli, Mirjam Ott." Je rajoute: "Bruno Kernen, Ambrosi Hofmann, Evelyn Leu, les frères Schoch, Maya Persen Bieri, Gregor Stäehli... "
Alors n'en déplaise à Hans-Peter
Gattoni, je pose la question haut et fort:
Wo sid d'Wälsche ? Cré nom d'la fourche !
Commentaires
Mais c'est vrai ça, on est où ?
Cela dit, ne nous formalisons pas trop du manque d'élégance du Sieur Gattoni, qui est tout de même coutumier du pire. Après tout, le Matin, même comme papier Q c'est pô terrible. Alors quelle utilité est-ce qu'on pourrait lui trouver ?
Encore un indice révélateur, à mon sens, de la mentalité qui habite bon nombre de nos concitoyens, et malheureusement pas seulement en Suisse romande.
Je pense que d'ici quelques années, quand on aura pris soin de bazarder en beauté l'enseignement des langues, souvent à corps défendant des électrices et électeurs, comme le prouve le résultat (sans doute bientôt habilement contourné) du vote de ce week-end dans le canton de Schaffhouse, il sera nécessaire de gaspiller quelques milliers de francs pour financer une étude qui nous démontrera que nos chères têtes blondes helvètes ne savent plus autant de langues qu'avant et que leurs connaissances se sont étiolées par rapport à celles de leurs voisins. A ce moment-là, il sera bien temps pour les journaleux de bas étage, les populistes et autres coincés du cerveau de prétendre que "On vous l'avait bien dit, l'enseignement des langues ne sert pas à grand'chose, d'autant plus s'il s'agit de l'allemand pour des Romands ou du français pour des Alémaniques! Faut apprendre l'anglais". Et ceux-là même se gausseront des celles et ceux qui s'étaient dit que "Zut! On a la chance de vivre dans un pays où en quelques heures de train, car postal, voiture, avion, on peut traverser trois-quatre langues, plusieurs religions ou mouvements religieux et se confronter à plein d'opinions politiques différentes. Faudrait voir à pas perdre ce bien précieux". Mais on sait ce qu'il advient des ceux qui se gaussent: vient un moment où ils ne se gaussent plus trop.
Dans l'attente de ce jour où les gens qui sont ouverts l'emporteront sur ceux qui voient pas plus loin que leur gazette dépressive orange ou bleue, i wünschen eu allnä ä schönä!
Et à toutes celles et ceux qui me rétorqueront que l'anglais, c'est une langue facile, je leur demanderai de me prononcer correctement "beer", "bear", "dear", "deer", "dare", d'imaginer que pour les env. 90% de la planète, il n'est pas si facile de faire la différence, et de me composer une petite rédaction en anglais et pas en un mélange de franglais mâtiné de grammaire allemande comme on l'entend souvent dans les trains qui reviennent de Zurich ou avec un accent franco-portugais comme ces dindes qui hurlent dans le combiné de leur téléphone portable avant d'arriver en gare de Genève. L'anglais, une langue facile? Je ne pense pas, non. Et je n'ai pas la prétention de dire que j'y arrive ou que nul n'en est capable mais je réfute la thèse qui veut que cette langue soit facile. On arrive simplement assez aisément à un résultat médiocre.
Un ardent défenseur de la langue française je suis et je resterai et si ça vous intéresse, j'ai bon nombre de sites qui propose d'excellentes solutions pour remédier à l'usage de termes anglais dans notre vie (un sujet brûlant d'actualité également).
Amoureux du langage vrai de tous les pays, unissez-vous! ;-)
Oui au langage vrai !!!!!!!!!!!!!!!!
Merci, mon frère, mon capitaine, mon roi, pour cette diatribe qui fleure bon le combat de tous les instants mené par ma petite personne...
Ce commentaire aurait mérité un billet à lui seul !
Défenseur des langues, oui, mais surtout de la diversité et d'un pays multiple de Genève à Romanshorn, sans oublier nos amis du Tessin.
Il aura été dit que les personnes qui s'expriment ici sont de bonnes gens qui défendent de justes causes!
Une trace indélébile est ainsi posée sur la borne qui marque l'entrée en terre de nobles conquêtes et de preux et valeureux guerriers prêts à mettre leur honneur en jeu pour combattre l'infâmie. (Veut pas dire grand'chose mais sonne assez champignacien... :-) )
For career, dare not say what improvement. Because have been jobs, and although some of his about go hard, but not really is successful, recently came to a new company, is very hard, I went for business, and then give me the opportunity to learn, also let I good effort.
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