''Art. 1- Nom Sous le nom "Swiss Gamers Network" a été fondée une association au sens des articles 60 et suivants du Code civil suisse. Elle est dénommée ci après: "SGN".

(...)

Art. 3 - But L'Association a pour but.

• d'unir par des relations amicales les passionnés de jeux (jeu vidéo, de plateau, de rôle, cartes à jouer, etc.) dans les différentes régions linguistiques de Suisse;
• d’organiser des événements et des concours en Suisse pour ses membres;
• de faire participer ses membres au développement du SGN;
• de promouvoir les jeux en Suisse;
• d'entretenir des relations avec les associations apparentées du pays et de l'étranger.''

Mouais... tout ça me rappelle vaguement quelque chose. On dirait que le First Wednesday se trouve tout à coup propulsé dans une situation de concurrence acharnée ! Y a d'autres mecs qui pensent que le jeu vidéo peut être le ciment de relations sociales amicales (même ponctuées de jurons et de gentilles insultes de temps à autres) !

Mais bon, après le premier moment de stupeur passé, on voit très rapidement quelques différences fondamentales entre eux et nous.

• Ils sont largement ouverts sur le monde. Chez eux, n'importe qui peut devenir membre en 38 secondes à peine. Sans contrôle de QI ou autres. N'importe qui, j'vous dit. Peut-être Antoine Hummel, va savoir. Les fous. Nous autres avons récemment plébiscité en votation populaire la voie du sectarisme élitiste adoptée depuis les débuts du first wednesday. Chaque nouveau membre ne sera accepté que si une majorité des autres y consent, après que sa vie privée ait été passée au crible. Nous avons également proscrit toute présence féminine, sauf éventuellement pour sous-traiter de basses tâches ménagères (genre vaisselle et autres). « Pour pas foutre la merde », comme l'a si élégamment exprimé quelqu'un dont je tairai le nom.

• Ils n'érigent pas la gastronomie en composante essentielle de leurs activités. Nous oui. Mets de saison, plats raffinés du boucher... Que serait un first wednesday sans un bon repas ? Nous mangeons des trucs et nous le faisons bien, pour paraphraser l'autre clown. N'oublions pas que l'introduction de la cotisation mensuelle a été provoquée en grande partie par le souci de financer nos monumentales agapes...

• Ils ne se limitent pas au jeu vidéo. Nous non plus, en fait, mais on ne le dit pas. Pourtant, c'est vrai que personne ne serait contre une soirée karting, paintball ou même jeu de plateau. Nous en avons déjà fait, d'ailleurs. Et les mots « Coquito-lagon-fleur » hurlés par BHL et madame tiscali, improbables cousins de là-bas, restents à jamais gravés dans nos mémoires.

• Ils n'assument pas leur amour du jeu. Leur site est fondé sur l'anonymat : les membres ne sont connus que par des pseudos. Bououououh la honte ! Chez nous, au moins, on n'a pas peur de clamer haut et fort qu'on aime jouer, même à Donkey Konga ou à Lego Football et on parle à visage découvert. Enfin, sauf les quelques personnes fauchées de plein fouet par la crise d'anonymite aigüe qui a sévi cet automne.

• Ils sont ouverts sur le reste de la Suisse. Nous pas. Nous clamons même sans détour notre mépris pour nos frères inférieurs d'outre-Sarine, que nous détestons cordialement. Surtout les publicitaires zurichois tout de noir vêtus. Mais non, Jean-Loulou, on déconne ! On t'aime bien, tu sais. Tu mériterais presque d'être romand...

Bref, rasséréné par toutes ces différences, je peux affirmer l'esprit serein que nous ne jouons pas dans la même catégorie. Que nous n'avons pas, comme par ailleurs les rillettes Bordeau-Chesnel, les mêmes valeurs... Du coup, je n'ai pas peur de dire que la démarche est sympathique. C'est ainsi en toute candeur que je me suis inscrit comme membre de cette jeune et sympathique association. Il me semble que cela vaut le coup de garder un oeil sur elle, pour voir ce qu'elle va devenir.

Plus d'infos sur http://www.swissgamers.net/