Heroes of the Pacific
Tout chasseur sachant chasser…
Heroes of the Pacific ouvre la saison de la chasse aérienne. Rarement le ciel de Pearl Harbor aura été aussi impressionnant.Il fut un temps où les simulateurs de vol occupaient le devant de la scène du divertissement numérique. Mais sur PC, la course au réalisme a relégué de lourdes franchises dans une niche pour passionnés d'aéronautique et, sur console, le genre est resté plus ou moins anecdotique, tant l'équilibre entre le réalisme et la facilité de la prise en main semble délicat à trouver.
Le ciel de la rentrée ludique est cependant sérieusement en train de se charger avec deux jeux d'avions situant leur action pendant la Seconde Guerre mondiale. Premier à ouvrir le feu dès septembre, le 23 pour être précis, Heroes of the Pacific séduit immédiatement en trouvant un joyeux équilibre entre respect historique, réalisme militaire et fantaisie. Tous les menus, remarquables de clarté, sont basés sur les affiches de propagande d'époque ou assimilé. Un univers graphique naïf et fascinant où le prestige de l'aviateur se mesure à l'éclat de son sourire, à la détermination de son regard et à la rougeur de ses pommettes d'enfant nourri au bon lait du Kansas.
Le gamepad en main, Heroes of the Pacific fait son effet. Les nuages dans le ciel, les reflets dans l'eau de Pearl Harbor, les jeux de lumière et les effets de fumée contribuent à plonger le pilote virtuel dans un théâtre de toute beauté. Avec ses deux modes de prise en main (arcade et un tantinet plus réaliste avec la gouverne de direction placée sur le champignon de droite), Heroes plonge immédiatement au cœur d'une action qui, selon les missions, verra jusqu'à 150 coucous rivaliser de virtuosité afin d'éviter d'être le premier à manger les pissenlits par la racine. Un astucieux système de commandes permet en outre de donner quelques ordres de base à ses coéquipiers ("en formation", "rompez la formation", "attaquez ma cible", "faites-moi un café").
Côté nuages , malgré des points de sauvegarde automatique parcimonieusement placés, on n'échappe pas au couple infernal "pan, t'es mort!" - "recommence au début". De plus, les sections soumises à une réussite dans un temps limité peuvent aussi se révéler crispantes. On se console en sachant que les options multijoueurs (à deux sur un seul écran et jusqu'à huit en ligne, aussi sur PS2) promettent de joyeux dogfights entre gens de bonne compagnie.